Qui n’a pas un jour ouvert son réfrigérateur pour prendre des œufs et soudainement se demande depuis quand ils étaient dedans ? Il est vrai qu’avec le temps, la qualité d’un œuf se détériore. La poche d’air à l’intérieur finit, entre autres, par augmenter aux dépens de la quantité du blanc. Mais même dans ce cas, il reste encore parfaitement comestible. Ce n’est que lorsque l’œuf présente des signes de décomposition qu’il n’est plus bon. Celle-ci est, le plus souvent, secondaire à la présence de bactéries ou de moisissures.
Pour savoir si un œuf peut être mangé sans danger, il est possible de recourir à différentes techniques. Simples et efficaces, ces dernières permettent non seulement d’éviter de consommer les mauvais œufs, mais aussi de jeter à tort les bons.
1- Vérifier la date d’expiration

La méthode la plus facile est de vérifier la date d’expiration inscrite sur l’emballage. Toutefois, il faut savoir que se débarrasser de ses œufs aussitôt que ladite date arrive peut s’avérer être une grossière erreur. Le fait est qu’il est tout à fait possible que les œufs soient toujours bons à manger des jours après que celle-ci soit dépassée. Cette date devrait, plutôt, être considérée comme étant celle après laquelle les œufs sont considérés comme moins frais.
2- Se référer à la date de mise en vente
Dans certains pays comme aux États-Unis, la date indiquée sur l’emballage des œufs peut, parfois, être celle du jour de la mise en vente. Dans ce cas, elle permet de savoir pour combien de temps, les œufs peuvent encore être vendus, soit environ 30 jours après celle-ci tout au plus. Cependant, cela ne signifie pas nécessairement qu’au-delà de cette date, les œufs se soient réellement putréfiés (1).
3- Trouver la date de mise en carton
Si aucune de ces dates précédemment citées n’est présente, il reste une dernière qui pourrait permettre de savoir à quel point les œufs sont encore frais. Il s’agit de la date de mise en carton qui, toutefois, n’est retrouvée que sur l’emballage des œufs vérifiant la norme de l’USDA. Ce qu’il faut savoir sur cette date c’est qu’elle suit le format du calendrier julien. En d’autres mots, les jours de l’année sont chacun représentés par un nombre chronologique. Le 1er janvier correspond, par exemple, à 001 tandis que le 31 décembre à 365 (1).
Tout comme avec les deux dates de référence précédentes, des œufs, n’ayant pas dépassé les 30 jours après la mise carton, sont frais. Et même si, au bout d’un certain temps, leur qualité a commencé à se détériorer, ils demeurent encore comestibles pendant quelques jours, ceci d’autant plus s’ils ont été conservés au réfrigérateur. Cette technique de conservation permet, en effet, de préserver la qualité d’un œuf et de prévenir une éventuelle multiplication bactérienne (2).
Néanmoins, des œufs qui ont dépassé ces dates indiquées sur l’emballage peuvent être soumis à d’autres tests pour s’assurer de leur fraîcheur.
4- Test du reniflement
La technique la plus connue, la plus simple et la plus sure est le test du reniflement. Qu’il soit cru ou cuit, un œuf pourri dégage une odeur caractéristique qui ne passe pas inaperçue. Il va sans dire que pour recourir à cette méthode, l’œuf doit, préalablement, être cassé dans un bol ou un plat pour pouvoir être reniflé. S’il ne présente aucune odeur, il peut alors être consommé en toute sécurité. Mais si une quelconque odeur émane de l’œuf, il est conseillé de le jeter immédiatement et de laver le plat ou le bol avec du savon et de l’eau chaude avant de le réutiliser.
5- Test de l’observation
Outre le test du reniflement, des signes visibles à l’œil nu peuvent indiquer qu’un œuf n’est plus bon à manger. Des fissures ou des glaires sur la coquille sont, entre autres, dues à la présence de bactéries ; une texture poudreuse sur cette dernière est, par ailleurs, causée par une moisissure (2). Dans le cas où la coquille semble a priori normale et sans fissure, la présence d’une décoloration inhabituelle du jaune ou du blanc d’œuf est le signe d’une multiplication bactérienne (2). Si tel est le cas, il est recommandé de jeter l’œuf en question et de bien nettoyer le bol où il a été versé avec de l’eau chaude et du savon.
Il se peut, en outre, qu’un œuf ait son jaune ou son blanc fluide. Cela signifie qu’il date un peu et que sa qualité a baissé, mais n’indique pas nécessairement qu’il n’est plus consommable (2).
6- Test du flottement
Une dernière méthode bien connue est le test du flottement. Pour s’y prendre, il suffit de prendre un récipient d’eau et y mettre l’œuf. Si celui-ci coule et touche le fond, il est alors encore frais. Si, par contre, il remonte, voire flotte à la surface, cela signifie qu’il ne date pas d’hier. Tel flottement est dû à la poche d’air présente à l’intérieur qui a pris du volume avec le temps. Cette technique permet donc davantage de savoir si un œuf est frais ou pas plutôt que d’indiquer s’il est consommable ou non (2). En effet, un œuf peut couler tout en étant mauvais tandis qu’un autre qui flotte peut être tout à fait comestible.
En conclusion, parmi toutes ces techniques, le test du reniflement et la vérification de la présence d’une décoloration restent les plus concluants pour décider sur la fraîcheur et la comestibilité d’un œuf. Il faut, toutefois, savoir que certains cas de contamination bactérienne, telle que la Salmonella, ne conduisent à aucun changement quant à l’aspect ou à l’odeur des œufs. Il est donc recommandé de toujours bien cuire son œuf avant toute consommation, et ce, même s’il a été préalablement soumis à ces différents tests.
Image par Steve Buissinne de Pixabay